CONGO – Kinshasa : Les obstacles sociologiques à l’émergence du pays

Depuis plusieurs années, les habitants de la République démocratique du Congo vivent dans des conditions déplorables qui freinent le développement du pays.
A Kinshasa, la capitale même du pays, le quotidien des habitants est géré dans un stress permanent. C’est ainsi que certains préfèrent se réfugier dans d’autres pays.
« Vivre au Congo est un combat de tous les jours », A déclaré un expatrié.

Chacun crée sa règle et cherche à l’imposer aux autres. Le vol, l’injustice, la corruption, la tricherie, le manque de respect et à cela s’ajoute la pléthorie d’églises.
Le présent article vise à raconter ce qu’est la vie au Congo. De ce fait, nous procéderons de façon métonymique, nous prendrons une partie comme exemple pour représenter l’ensemble du pays ; notre choix sera donc porté sur la ville de Kinshasa.

I. La vie à Kinshasa
« Kin la belle », est un slogan préféré des habitants de cette ville, la plupart le disent sans le penser et sans en saisir la quintessence ; certains ont même trouvé du confort dans leur inconfort.
Il existe beaucoup des réalités culminantes auxquelles les kinois font face dans leur quotidien, entre autres :

a) Le banditisme urbain : communément appelé kuluna, ils’agit des jeunes gens qui se lancent dans la délinquance en créant des gangs. Ils agressent, volent, tuent quand bon leur semble, ils rendent la vie difficile aux autres citoyens le jour comme la nuit.
b) Les mauvaises manières : selon notre petite expérience dans cette ville, nous avons remarqué que la notion du savoir-vivre n’est pas la bienvenue. Les mauvaises manières sont normales dans des lieux publics.
En marchant dans une ruelle par exemple, les gens se bousculent en désordre sans s’excuser sous prétexte que tout le monde est pressé.
c) L’insalubrité : les déchets sont jetés dans les caniveaux, sur les avenues (certains disent qu’ils luttent contre les érosions en faisant cela)
La question à se poser serait qu’en est-il des poubelles publiques ? Déjà il n’y en a pas dans tous les coins de la ville et là où il y en a , elles ne sont pas respectées c’est-à-dire la population ne respecte pas le fait que les saletés soient jetées dans la poubelle et non à côté de celle-ci. Lorsque la ville devient insalubre, sa population crie à l’aide à l’État pour que ce dernier intervienne.
d) Le chômage : le manque d’emploi est remarquable, le chômage bat son plein. Avoir du travail et surtout un travail bien rémunéré n’est pas une mince affaire. C’est ainsi que sur les coins des avenues, il y a souvent attroupement des jeunes gens qui n’ont rien à faire de leurs vies et se mettent à importuner les passants.
e) Le problème d’éducation : l’éducation n’est pas au top. La tricherie et la corruption ont pris place au sein des écoles et universités, la plupart des apprenants privilégient le fait d’avoir plus des points au fait de retenir ou comprendre les leçons.
f) L’abondance des églises : une multiplicité de communautés, de mouvements religieux, congrégations qui répandent des idéologies créant une dissonance dans les têtes des gens. Des églises qui naissent au jour le jour, des leaders religieux qui utilisent ces dernières comme leurs « gagne pain », Ils se servent de l’autorité qu’ils ont reçue au point de détourner les vraies recommandations bibliques au sujet des offrandes, dîmes ou toutes formes de libéralités.
La liste n’est pas exhaustive, il existe bien plus des faits assez troublants à Kinshasa.

II. Pistes de solution
La RDC n’est pas le seul pays frappé par ces fléaux, néanmoins ce n’est pas une raison pour rester sans rien faire. Nous souhaitons avoir un Congo meilleur, prosper , développé, émergent, nous n’y arriverons pas si nous ne changeons pas ces choses qui freinent le pays dans son envol.
Nous devons savoir que le changement dont nous avons besoin est en chacun de nous. Nous pouvons beau faire descampagnes de sensibilisation pour le changement de comportement en société, avoir dans chaque ministère des agents qui veilleront au respect des ordres et lois, cela ne servira à rien tant que chaque citoyen ne changera pas sa mentalité.
« le changement doit commencer par soi-même » il est temps que chaque citoyen sorte de sa torpeur, si nous voulons améliorer la situation du Congo.
Comme le dit l’une des phrases de l’hymne nationale : « nous bâtirons ton sol et nous assurerons ta grandeur », ensemble, main dans la main, nous rendrons ce pays meilleur, nous pouvonstravailler pourune nation développée, des villes prospères.
Nous ne demandons pas aux gens de faire la politique, pour rendre ce Congo meilleur, nous n’avons pas que besoin des politiciens, chaque citoyen peut travailler pour l’avancement du pays.
Nous devons tous mettre la main à la pâtepour unCongo plus beau qu’avant .
« Soyons auteursdu changement que nous voulons voir dans notre société ».
Aujourd’hui, chacun peut prendre la décision de (d’) :

• D’arrêter le vol.
• D’arrêter l’escroquerie.
• D’arrêter la tricherie.
• D’arrêter la corruption.
• D’arrêter de salir la ville en jetant les déchets par-ci par-là.
• De prendre les études au sérieux.
• D’être courtois.

Gabrielle KASONGO

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